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Journal en demi-teinte
29 décembre 2023

... Les années passent...

Le dernier message date d'il y a un an; commencé et non fini, je viens de le publier tel quel.

 

Burn out, Covid long, raptus, tension; un beau petit package détonnant qui a enfin été compris par le médecin il y a 9 mois...

J'essaie d'avancer au mieux, semi-libérée du travail (reste le mental), il reste à gérer le reste!

Il faudra bien que je re travaille c'était mon objectif en décembre: tâter le terrain auprès du médecin pour qu'en janvier je fasse les démarches auprès de la médecine du travail... J'en cauchemarde... A suivre donc...

 

Ca va, Noël en comité familial restreint, on a pu souffler de d'habitude, c'est appréciable!

 

Comme toujours, ça se bouscule dans la tête...

Je pense écrire à mes amis d'enfance, leur expliquer ce que j'ai vécu enfant.

Le but? Qu'ils sachent. Qu'on peut être une enfant rigolotte, toujours positive, à protéger et défendre les autres , être pleine de vie et pourtant être détruite à l'intérieur, ne pas savoir se défendre soi-même.

Faire semblant. Faire croire que tout va bien. Ce silence était logique, normal pour nous, tout en sachant que ce qui se passait ne l'était pas.

Ce qui me dérange c'est pour mes soeurs qui n'ont pas vécu les mêmes choses et ma mère. Est-ce que j'ai le droit de rompre ce silence? La petite fille a peur encore des conséquences pour les autres. A voir... Ca pourrait m'aider à mieux vivre avec?

Mes amis enfants, eux, ne pouvaient pas savoir, ils avaient une vie d'enfant... Enfin, je crois, j'espère pour eux!

J'ai ce besoin de dire les choses aux amis actuels que je n'ai pas eu une enfance normale et que j'essaie de composer adulte que je suis. Besoin de transparence, il y a eu tellement de silences avant.

J'essaie d'être vraie dans le sens où j'ai des failles, je ne suis pas celle qui sera toujours là parce que toi, tu ne vas pas bien et que moi, je saurai écouter, voir s'il y a des solutions, remonter le moral ou je ne sais quoi.

Je suis usée de donner de l'énergie aux autres, je n'en ai déjà pas pour moi. Mes limites sont atteintes.

Ma mère me pompe tout. Mes soeurs, s'en lavent les mains : 'tu gères maman'.

 

Maman...

Il y a quatre ans, j'étais enceinte.

J'ai du avorter seule. Le jour de l'An par voie médicamenteuse à domicile. Il était encore possible de le faire. Difficile de ne pas se souvenir de la date avec reprise du travail "Meilleurs voeux!" le 2 janvier.

Inutile de parler de l'hôpital, du comportement des certaines personnes à l'accueil qui ne savent encore une fois rien de vous, des conditions qui vous amènent à ce "choix" mais qui se permettent de juger et de vous faire sentir comme une inconsciente qui a du se faire sauter entre deux portes sans se protéger. Parce que c'est forcément votre faute hein. Idem pour la pharmacie pour la pilule du lendemain mais elle j'ai su la reclaquer encore sous le choc elle ne savait plus quoi dire mais en attendant je me suis pris tout ça de plein fouet...

C'est vrai qu'à 43 ans, je n'étais pas au fait des choses et que c'était forcément parce que je suis une femme facile et immature.

C'est vrai que j'ai subi ça aussi...

Et il faut savoir que j'ai du signer un document m'engageant à être sous contaceptif pour que la femme de petite vertue (ça c'est moi qui l'ajoute mais bon) que je suis ne se repointe plus à l'avenir... Enfin, il y a d'autres choses qui me viennent mais je vais m'arrêter là, j'en ai la nausée...

Pour revenir...

Toujours est-il que j'aurai toujours le doute, me dire et si j'avais pu mener à terme cette grossesse? Et s'il avait été en bonne santé? Est-ce que c'était une fille, un garçon? Quel rire, quel regard aurait-il eu? Il m'aurait ressemblé?

Est-ce que j'aurais su l'aimer? Est-ce que j'aurais été une bonne mère? Est-ce que j'aurais su l'élever, subvenir à ses besoins? Est-ce que j'aurais su le rendre heureux?

Je me dis que si je me pose ces questions, c'est que j'aurais fait au mieux pour son bien, que j'aurais été vigilente pour que sa vie soit belle.

Cette année, je brûle une bougie le 1er janvier.

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